Le 22 février 2012, la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT) s’est livrée à un décryptage des propositions transport des différents candidats à la course à l’Elysée. Selon elle, seules les deux candidates écologistes semblent sortir du lot.
« Nous venons d’adresser aux candidats en lice une charte des transports résumant nos propositions destinée à les amener à préciser leurs choix», explique Jean Sivardière, président de la FNAUT. Des orientations que la Fédération a d’ores et déjà épluchées dans les programmes des différents partis.
Pauvreté déconcertante à gauche
Observant du coin de l’oeil le début de campagne du socialiste François Hollande, la FNAUT estime que le renfort de Roland Ries, expert transport de la campagne PS, n’a pas produit les effets escomptés puisque « son programme reste d’une pauvreté déconcertante et comporte des pistes jetant un sérieux doute sur sa volonté de réformer le secteur ». De son côté, Jean-Luc Mélenchon bénéficie d’un meilleur accueil puisque la FNAUT estime que « ses intentions sont excellentes mais les moyens envisagées ne sont pas précisés ». Saluant la pertinence de la proposition de François Bayrou en matière d’économie d’énergie, la FNAUT regrette, là aussi, un manque de précision des moyens à mettre en œuvre.
La droite à l’ouest
Alors que Nicolas Sarkozy ne s’était pas encore déclaré candidat au moment où la FNAUT s’est penchée sur les propositions de la droite, seuls les programmes de Marine Le Pen et de Nicolas Dupont-Aignan ont été décryptés et respectivement qualifiés « d’un autre âge » et de « retour en arrière irréaliste ».
Les « vertes » sortent du lot
Au final, seules les deux candidates « vertes » trouvent grâce aux yeux de la fédération. « Elles se positionnent sur des idées novatrices qui se complètent parfaitement avec d’un côté Corinne Lepage sur le volet fiscalité et Eva Joly sur des réponses relativement pragmatiques ».