Selon les estimations avancées le 22 avril, deux candidats restent en lice dans la course à l’Elysée : François Hollande qui recueille 28,41% des voix et Nicolas Sarkozy avec 27,01% des suffrages exprimés. Rappel de leurs programmes transport.
Le 22 avril dernier, les premières estimations délivrées par le ministère de l’Intérieur plaçaient le socialiste François Hollande en tête du premier tour des élections présidentielles avec 28,41% des voix, talonné par Nicolas Sarkozy, candidat UMP, qui affiche un score de 27,01%. Le 6 mai prochain, ce sont donc deux projets qui s’affronteront. Voici, pour rappel, les propositions "transport" des deux finalistes.
Prudence sur la libéralisation ferroviaire à gauche
Au sein du programme socialiste, il serait notamment question de lancer un troisième appel à projets de transport en commun en site propre (TCSP), de mettre sur pied une tarification selon le quotient familial pour les usagers, d’élargir les compétences des autorités organisatrices à l’ensemble des questions liées à la mobilité durable, d’initier une extension du versement transport (VT) au-delà du périmètre de transport urbain, et d’instaurer une fiscalité écologique dont les recettes reviendraient aux transports publics. En revanche, le candidat reste prudent vis-à-vis de l’expérimentation de l’ouverture à la concurrence proposée dans le cadre des Assises du ferroviaire, et propose de négocier une convention collective du transport ferroviaire de voyageurs comme préambule des expérimentations aux Trains express régionaux (TER).
Poursuite des grands projets à droite
En face, Nicolas Sarkozy s’est engagé à multiplier par cinq les lignes TCSP d’ici à 2020, à poursuivre l’investissement lié au projet du Grand Paris en "injectant" 20 milliards d'euros dans le futur métro automatique (Grand Paris Express) ou encore à poursuivre la restauration des équilibres financiers et de la gouvernance du système ferroviaire. A l’inverse de son rival, il s’est aussi prononcé en faveur du vote d’une loi, dès 2012, permettant d’expérimenter la concurrence sur certaines lignes de TER et TET (Trains d'équilibre du territoire), d’une délégation de la compétence tarifaire aux régions.