Dans son premier rapport d'activité rendu public le 13 mars 2012, l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) imagine des pistes d’amélioration pour doper la compétitivité du secteur.
Le 13 mars dernier, l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) créée en 2010 a livré son tout premier rapport d’activité. Ne se limitant pas à dresser un bilan de l’exercice passé, ce document émet un certain nombre de préconisations pour dynamiser une filière qui souffre d’une gouvernance timorée et d’une tarification illisible.
Conforter RFF
Stagnant "au milieu du gué", la réforme de la gouvernance du système ferroviaire engagée depuis une quinzaine d'années semble avoir pris un certain retard que l’Araf propose de rattraper en confortant la place du gestionnaire des infrastructures, Réseau Ferré de France (RFF). "RFF ne dispose pas de l'information suffisante sur l'état du réseau et sur ses besoins de maintenance afin de piloter celle-ci dans de bonnes conditions", estime l’Araf. En cause : une faiblesse de contractualisation à long terme avec l'opérateur et l'Etat dont les renouvellements des contrats ne sont à ce jour pas assurés.
Une vue d’ensemble
Autre cheval de bataille de l’Araf : la tarification. Reconnaissant que les difficultés de gestion des sillons rencontrées par RFF constituent "le principal obstacle au développement de la concurrence sur les marchés ouverts", l’Araf propose d’améliorer l'information afin d’avoir une vision complète de la disponibilité de l'infrastructure. "Il est essentiel de mettre en place une tarification pluriannuelle sur la base d'un modèle tarifaire revu et orienté vers une meilleure utilisation du réseau", conseille l’Araf.