Trois questions à Françoise Gerbier, présidente du Comité de déplacement du grand sud de l’agglomération grenobloise au SMTC.
Bus&Car Connexion. Le SMTC porte un ambitieux projet de desserte du grand sud de l’agglomération. Ses objectifs sont multiples. Lequel vous semble aujourd’hui le plus important ?
Françoise Gerbier. Il s’agit de réduire les bouchons. Cela devient catastrophique. Et terriblement polluant. Il faut pour cela développer les transports en commun, mais aussi, et même si ce n’est pas de notre compétence, le ferroviaire et tout ce qui est alternatif, de l’auto-stop organisé, du covoiturage…
BCC. Mais parviendra-t-on vraiment à changer les habitudes des habitants de ce territoire, jusqu’ici plutôt adeptes de l’autosolisme ?
F. G. On rejoint la démarche du plan de déplacements urbains de l’agglomération. Une des premières étapes est de parvenir à changer les mentalités. Et ça marche ! La pratique du vélo s’est développée à Grenoble. Dans la mesure où les gens sont contraints par les embouteillages, ils adoptent ces solutions alternatives qui sont bien plus économiques pour eux.
BCC. Si vous aviez un regret concernant ce schéma de mobilité, quel serait-il ?
F. G. J’aurais aimé qu’il y ait davantage de moyens pour faire plus et plus vite. Plus d’investissement par exemple pour réaliser des pistes cyclables. Avancer sur la reconfiguration de l’A480 en imposant une voie réservée aux bus et au covoiturage. L’État devrait nous aider bien plus sur le volet lutte contre la pollution. Et pourquoi ne pourrions-nous pas, pour financer nos projets, aller au-delà du maximum prévu pour le versement transport des entreprises. Paris a pu augmenter ce seuil. Pourquoi pas nous ?