Perpignan: trafic et dialogue bloqués chez Sankéo
Revendication de valorisation des salaires... Au onzième jour de grève du personnel de la CTPM (Compagnie de transport de Perpignan Méditerranée) rebaptisée Sankeo, le trafic des bus était pratiquement nul à Perpignan et dans les trente-cinq autres communes de la communauté d’agglomération. Le tribunal de grande instance de la ville a débouté, le 27 avril, la direction de ses requêtes qui visaient trente-et-un salariés accusés d’entrave au droit du travail. Car depuis le 18 avril, début du conflit social, les grévistes ont installé des piquets qui interdisent la sortie des véhicules des dépôts de VPM et des Transports Michau. Les chauffeurs ont cessé le travail à l’instigation de différents syndicats (CGT, Force Ouvrière, Sud). Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, les représentants du personnel réclament une revalorisation de 1,5 % des salaires. Le jeudi 20 avril, lors de la douzième réunion de discussions, la direction avait proposé 1,2 %, sans obtenir le quitus de la délégation syndicale alors que la moyenne de l’évolution des salaires dans la branche est évaluée à 0,5 % pour l’année 2017.
...et de meilleure sécurité. Depuis les négociations et les réunions sont suspendues faute de déblocage des dépôts. Les grévistes réclament également de meilleures conditions de sécurité dans les bus. Le mouvement de grève a démarré le 18 avril, jour même où Vectalia, délégataire de services publics, dévoilait sa nouvelle identité de Sankeo avec la mise en place des premiers autobus hybrides. « En matière de sécurité, nous avons beaucoup amélioré la situation depuis un an », a fait remarquer Daniel Mach, vice-président Perpignan-Méditerranée-Métropole qui s’est proposé pour jouer le rôle de médiateur dans ce conflit enlisé. Vectalia France opère 120 bus à Perpignan avec 400 personnes pour un trafic de 10 millions de voyageurs en 2016.
Christian Goutorbe
Légende : Face à face entre la délégation syndicale de CTPM et des élus de Perpignan- Méditerranée-Métropole. Jean Marc-Pujol, président, et Daniel Mach, vice-président en charge de la mobilité. photo Christian Goutorbe/Bus & Car.