Pékin: les premiers bus autonomes attendus vers 2022
Contrat avec Mobileye. Beijing Public Transport Corporation (BPTC), le principal opérateur des transports publics de la capitale chinoise, va commencer à rendre ses bus autonomes lors de la prochaine décennie. C’est le sens du partenariat conclu le 7 janvier avec l’israélien Mobileye. Propriété depuis 2017 de l’américain Intel, et spécialisé dans le développement de systèmes basés sur la vision artificielle lié à l’automobile, Mobileye a signé 16 contrats en Chine en 2018. Beijing Beytai, une structure spécialisée dans le traitement des données, est l’autre partenaire chinois de ce programme qui vise à équiper les bus de BPTC de kits de niveau 4, c’est-à-dire à les rendre capables de rouler sans conducteur dans certaines conditions, le niveau 5 étant le dernier niveau d’autonomie, en toutes conditions. BPTC exploite quelque 32.000 bus pékinois sur plus de 1.221 lignes couvrant 200.000 km. La compagnie, qui s’est rapprochée de l’UITP en 2018, prévoit de mettre en circulation 10.000 bus électriques d'ici 2020.
Un centre de R&D en projet. A partir de 2022, l’opérateur public prévoit de tester les premiers véhicules autonomes dans un parc industriel et sur des itinéraires touristiques, rapporte le quotidien Beijing Youth Daily. «Des itinéraires fixes, des arrêts et des voies spécialement dédiées font du bus le candidat idéal pour l'application des technologies de conduite autonome», indique Xu Zhengxiang, le directeur du développement stratégique de Beijing Public Transport Corporation. Ce partenariat est destiné à dépasser l’échelle de Pékin. «Nous explorons également la possibilité de créer avec Mobileye un centre de R&D en Chine sur la conduite autonome en Chine», ajoute-t-il. L’objectif est de fixer des standards pour l’industrie du transport urbain. Dans une vidéo annonçant le partenariat, le directeur général de BPTC, Zhu Kai, indique vouloir «contribuer à promouvoir la conduite sans conducteur dans le transport public le plus largement possible».
M. F.