Attendue par quelques parlementaires et une partie des usagers du TGV Paris Tours, la troisième gare de Tours ne verra pas le jour.
C’est Jean Germain, maire de Tours et président de l’Agglomération tourangelle, qui vient de l’annoncer dans les colonnes de La Nouvelle République du centre ouest dans son édition de mardi 12 février. "Le projet de troisième gare est totalement abandonné. A quoi servirait-elle ?". Comme lui, Marie-France Beaufils, sénatrice et maire (PC) de Saint-Pierre-des-Corps, s’était opposée à cette nouvelle gare, jugée "trop coûteuse" et inopportune. Ce projet entrait dans le cadre de la construction de la ligne de trains à grande vitesse entre Tours et Bordeaux, actuellement en chantier. D’autres élus comme le député de Tours Jean-Patrick Gille ou Jean-Jacques Filleul, sénateur et maire de Montlouis-sur-Loire (PS) avaient, pour leur part, appelé à une réflexion en faveur de cette création. Serge Babary, le président de la CCI d’Indre-et-Loire était lui aussi un fervent partisan de cette nouvelle gare en périphérie de l'agglomération, devenue "inévitable", à cause du "risque de réduction du cadencement des dessertes Tours-Paris et Tours-Bordeaux (qui) pourrait être préjudiciable pour le développement et l’attractivité de notre territoire".
Pour délester les gares de Tours et de Saint-Pierre-des-Corps, Jean Germain a néanmoins confirmé que la ville avait "réservé de quoi construire une halte ferroviaire au carrefour de Verdun (au Sud)", où se croiseront la ligne de tram et la ligne SNCF. De sorte que les passagers du TGV en provenance de Paris puissent descendre du train pour prendre le tram vers la gare de Tours, ou prendre le train à la halte de Verdun afin de rejoindre Saint-Pierre-des-Corps et l'est de l'agglomération jusqu'à Bléré, en utilisant une branche de l'étoile ferroviaire.