L’accord SNCF - Ville de Paris sur la Petite Ceinture intervenu hier, 7 avril, doit interpeller les décideurs transports.
Même si, dans cet accord, "la réversibilité des aménagements" de promenade et de loisirs prévus est inscrite entre les partenaires, force est de constater qu’on enterre, pour un moment, toute possibilité de faire renaître "l’identité ferroviaire" du site pourtant considérée comme un "élément essentiel du patrimoine de Paris".
La Petite Ceinture a clairement été négligée par les équipes municipales qui se sont succédé depuis trois décennies comme par la SNCF puis par Réseau ferré de France (RFF), gestionnaire des infrastructures ferroviaires, qui ont notamment laissé "grignoter" le domaine public avec de nombreuses constructions immobilières hors gabarit.
Pourtant, les projets de reconquête transports de cet exceptionnel ruban d’infrastructure au cœur de l’agglomération parisienne, n’ont pas manqué. Si la partie ouest a été très tôt "récupérée" au profit de la branche nord du RER-C, le reste de la ligne a été laissé en déshérence.
La partie Sud par exemple, aurait pu devenir un "shunt express" du RER-C, dont le parcours intramuros (Bibliothèque François Mitterrand - Issy-Plaine) est un véritable goulet d’étranglement.
Quant à la partie est, du Cours de Vincennes à la Porte de la Chapelle, elle aurait pu être transformée en tram-train ou en BHNS proposant de nombreuses correspondances avec le métro et les bus. Sans pour autant concurrencer le tram T 3…