Le 12 novembre, Bertrand Delanoë, maire de Paris, a défendu son plan anti-pollution au Conseil de Paris. Objectif : faire de la capitale une ville plus saine, plus sûre et moins bruyante.
Limitation de la vitesse sur le périphérique, interdiction de circuler pour les véhicules les plus polluants, zones à 30km/h, etc., telles sont les propositions du plan anti-pollution présenté par Bertrand Delanoë, maire de Paris, le 12 novembre dernier lors du Conseil de Paris. Un programme déjà décrié par certains acteurs.
Interdiction de circuler
Ayant déjà amorcé la candidature de la capitale pour devenir une Zone d’Action Prioritaire pour l’Air (ZAPA) dès 2010, Bertrand Delanoë envisage une remise à plat de l’ensemble du dispositif avec la création d'un comité interministériel associant les collectivités candidates. Dans ce cadre, il prévoit également d’interdire la circulation dès septembre 2014 aux véhicules particuliers et utilitaires de plus de 17 ans, aux poids lourds de plus de 18 ans et aux deux roues de plus de dix ans. "Ces décisions seraient assorties de mesures d'accompagnement social pour les ménages et les professionnels les plus modestes", assure la ville dans un communiqué. Parmi elles, une prime à la casse ou un abonnement gratuit à Autolib’.
Ralentir sur le périphérique
Maintes fois évoquée depuis 2011, l'idée d’un abaissement de la vitesse maximale autorisée sur le périphérique à 70km/h au lieu de 80km/h actuellement refait surface avec une entrée en vigueur prévue début 2013. "Cette mesure permettrait d’améliorer la sécurité car, selon une récente étude de l’Office national interministériel de sécurité routière, une diminution de 5% de la vitesse réduit le risque corporel de 10% et le risque d’accident mortel de 20 %", tranche la mairie. Une baisse de la vitesse qui toucherait également certains quartiers comme la Goutte d’or (18e) et l’avenue de Clichy (17e et 18e), où seraient créées des zones à vitesse limitée à 30 km/h dès l’an prochain. "La municipalité souhaite étudier avec la Préfecture de Police et les autres acteurs concernés l’instauration progressive de "zones 30" dans les rues jouxtant les écoles et les équipements sportifs et culturels", insiste le communiqué.
Une meilleure gestion du trafic
Quelques heures après l’annonce de ces mesures, l’Automobile Club n’a pas tardé à dénoncer " une superposition de mesures anti-automobile", et à réclamer une consultation populaire des Parisiens. Regrettant de voir la capitale classer les modes de transport en deux catégories " les transports publics et modes doux qui seraient les "bons" et les automobiles, camions, deux roues motorisées qui seraient les "mauvais"", l’association propose de mettre les bouchées doubles sur le développement de systèmes de gestion du trafic en temps réel, la généralisation de programmes d’éco-conduite ou la gestion de la mobilité locale et régionale.