Olivier Appert, Président de l'IFP-Energies Nouvelles, a tenu ce 31 janvier la conférence de presse annuelle sur les perspectives énergétiques mondiales pour l'année 2014. Si les enjeux géopolitiques ne s'en mêlent pas, l'année devrait être dans la continuité de 2013.
Olivier Appert, Président de l'IFP-Energies Nouvelles a exposé ce vendredi 31 janvier 2014 les perspectives pour l'année. Pour l'année 2013, les réalisations ont oscillé autour d'une moyenne de 108 dollars pour le baril de Brent, en conformité avec les anticipations de l'IFP-Energies Nouvelles. Pour 2014, Olivier Appert estime qu'il "n'y aura aucun impact sur les ressources et le cours du pétrole brut tant qu'il n'y aura pas une levée de l'embargo avec l'Iran", pays qui contribuerait à hauteur de deux millions de barils/jour. Autre enseignement majeur : la croissance des pays non-OPEP, en particulier les Etats-Unis qui ont dépassé leur record de production datant de 1970 grâce aux pétroles dits "non-conventionnels" issus de la fracturation hydraulique.
Le gazole toujours plus recherché
Les besoins mondiaux sont anticipés par l'Agence Internationale de l'Energie à 1,2 million de baril/jour, une valeur inférieure aux niveaux de 2004 et 2010. Si la production croît, les cours demeureront élevés : en Amérique du Nord, ce sont les coûts de production qui tirent les prix à de fortes moyennes, tandis que les pays adhérents à l'OPEP ont intérêt à préserver leurs revenus pétroliers. L'année 2013 a confirmé l'accroissement de la production de pétroles non-conventionnels. Ceci a des conséquences sur le raffinage en Europe puisque les essences qui partaient jusqu'à présent aux Etats-Unis trouveront plus difficilement des débouchés commerciaux. Quant au déséquilibre autour du raffinage du gazole, il ne risque pas de s'atténuer : la demande mondiale pour ce carburant croît plus vite que celle des essences.