Le débat, voire la polémique, ne fait que commencer ! Le projet de la SNCF de mettre en place un réseau d’autocars grandes lignes, baptisé "Ouibus", n’aura pas tardé à faire réagir les régions.
Idbus devient Ouibus et compte couvrir 85 nouvelles liaisons desservant 35 destinations. L’annonce a été faite par la SNCF la semaine dernière et n’a pas manquée de déclencher quelques réactions en région, et notamment celle de Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire et de la commission transports de l‘Association des régions françaises (ARF). En effet, le 8 septembre, il a estimé que la SNCF devra "assumer la totalité du manque à gagner pour les TER" sur les lignes qui seraient impactées par cette nouvelle concurrence. D’autant plus qu’il s’étonne aussi du choix de la région "pour commencer à déployer le réseau Ouibus sans concertation."
Une diversification critiquée
Par ailleurs, l’élu a regretté "que la SNCF préfère une diversification à tous crins aux nécessaires efforts de performance économique et industrielle qu’il conviendrait d’engager si l’on veut sauver le modèle ferroviaire français", et s’interroge sur la stratégie réelle du groupe ferroviaire : "de là à penser que le train n’est plus la priorité de la SNCF, il n’y a qu’un pas". Notons que deux lignes TER majeures du réseau régional des Pays de la Loire devraient être impactées par cette "auto-concurrence" de la SNCF : Nantes/Angers/Le Mans avec pas moins de 3,7 millions de voyageurs par an, et Le Mans/Laval/Rennes avec 1,1 million de voyageurs.