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Orléans : journée d’action de l’Association des paralysés de France

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Comme partout en France, l'Association des paralysés de France (APF) a organisé ce mercredi 11 février à Orléans une journée d’action pour dénoncer la non-application de la loi de 2005, et sensibiliser le grand public aux questions de l'accessibilité et du handicap.

A Orléans, l’antenne départementale de l’Association des paralysés de France (APF), dirigée par Kristof Colliot, a tapé du poing sur la table en organisant une journée de mobilisation pour dénoncer la non-application de la loi sur le handicap de 2005, qui imposait à tout lieu recevant du public, une mise en accessibilité au 1er janvier 2015.

Mais l’ordonnance de septembre 2014 - ratifiée le 27 février prochain à l’Assemblée nationale – a assoupli les règles, en décalant notamment l’obligation de mener des travaux. Dans le quotidien régional La République du centre, Kristof Colliot a déploré "un vrai recul. Pour les bâtiments publics, depuis 2005, le boulot a été fait, mais, pour les privés, les petits commerces et les cabinets médicaux, c’est catastrophique". Ainsi, 70 % des bâtiments recevant du public ne seraient toujours pas accessibles dans ce département de la région Centre-Val de Loire, qui ne figure pourtant pas parmi les plus mauvais élèves.

En France, 40% des établissements recevant du public (ERP) seulement répondraient pour l’heure aux normes. Pour sortir de cette impasse, le gouvernement, via cette ordonnance, a demandé aux acteurs publics et privés, qui ne se sont pas mis en conformité, de déposer en mairie ou en préfecture un "agenda d’accessibilité programmé" (Ad’ap) d’ici octobre 2015.

Ces derniers devront, en outre, s’engager à réaliser les travaux dans un délai de trois ans maximum pour "80 % des établissements". Des durées plus longues, pouvant être portée à six ans, voire neuf ans, sont prévues en cas de "difficulté financière avérée".

Dans le domaine des transports, le retard serait, selon l'APF, tout aussi "considérable" sur la mise aux normes du parc existant. Les délais maximums seront de trois ans pour les transports urbains, six ans pour les acteurs de l’interurbain et neuf ans pour le ferroviaire. Malgré des sanctions financières bientôt imposées aux récalcitrants, ces mesures sont jugées insuffisantes par l’APF, qui appelle les parlementaires à pas ne ratifier l’ordonnance de septembre. "Nous préférons repartir à zéro que de laisser passer cette ordonnance", poursuit Kristof Colliot.


Les membres de l’APF et l’ensemble des personnes handicapées poursuivent ainsi leur combat pour sensibiliser l’opinion publique avant d’envisager d’autres opérations plus radicales comme des actions en justice.

Entre 300 et 500 personnes étaient attendues ce mercredi après-midi dans la capitale régionale du Centre. Les représentants de ce collectif devaient être reçus à l’issue de la manifestation en préfecture. D’autres rassemblements ont été organisés en France (Perpignan, Bordeaux) pour rappeler à l’ordre le gouvernement et les collectivités locales, dix ans jour pour jour après le vote de la loi sur le handicap du 11 février 2005. Cet anniversaire remet au cœur du débat l’accessibilité dans les espaces publics.

Auteur

  • Xavier Renard
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