Chutes de neige, baisse brutale des températures, l’hiver est là et les transporteurs s’organisent pour ne pas être pris au dépourvu. Comme chaque année, la SNCF vient d’activer son plan "grand froid".
A l’heure où de nombreux départements ont été placés en alerte orange par Météo France, la SNCF active son plan grand froid. Objectif : éviter le blocage de la circulation, veiller à la sécurité des passagers, mais aussi protéger le matériel et les infrastructures du réseau.
Réchauffer l’aiguillage
Première étape du plan "grand froid" : la préparation des infrastructures pour éviter que l’accumulation de neige dans les aiguillages bloque la circulation. En guise de riposte, la SNCF prévoit de déployer des réchauffeurs d’aiguilles et une armée de 69 chasses-neige "révisés , testés puis pré-positionnés aux endroits à risques", précise t-elle dans son communiqué de presse. Autre cas de figure : l’accumulation de glace autour de la caténaire empêchant le passage du courant et pouvant déboucher sur la paralysie de certaines lignes. Une situation que le transporteur combat grâce à des engins équipés de lames racleuses en acier et de circuits électriques de réchauffage de la caténaire présents sur certaines sections.
Neutraliser les projectiles
Autre scénario possible : le soulèvement de blocs de neige glacés provoqué par le souffle des trains. "Cela se remarque particulièrement au croisement de deux TGV où la vitesse d’impact d’un bloc de glace se détachant est de 600 km/h. Plusieurs centaines de vitres sont ainsi fissurées chaque année et des organes essentiels comme des capteurs de signalisation situés sous caisse sont détériorés. Les rames deviennent alors indisponibles", explique la SNCF. Pour limiter ce phénomène, l’exploitant installe donc des protections autour des organes sensibles, et utilise une machine aspergeant un antigel sur les bas de caisse des trains, voire la technique Carglass en cas de bris de vitres.
Baisser la vitesse de circulation
Comme sur la route, la vitesse des trains est aussi abaissée à 220, voire 160 km/h pour les TGV (au lieu de 300 à 320 km/h) et à 120 km/h pour les trains Intercités ou les TER (au lieu de 160 km/h à 220 km/h). Résultat : "cela augmente le temps de parcours des trains et perturbe les suivants. Par exemple : sur un TGV Paris-Lyon, 200 km de ralentissement à 220 km/h créent un décalage à l’arrivée de quinze minutes". Faute d’attraper leur train à l’heure, les voyageurs qui attendent sur les quais éviteront la glissade grâce à 850 tonnes de sel distillées sur les voies d’accès.