Nouvelles régions, nouveaux présidents, quelles visions du transport ?
Depuis quinze ans TDIE (Transports Développement Inter modalité Environnement) regroupe élus, experts, entrepreneurs et responsables transports. L’association a analysé les «contenus transports» des discours d’investiture des nouveaux présidents de régions. On s’aperçoit que ce qui représente généralement le premier ou le second poste des dépenses selon les régions, tient, dans ces interventions, une place aussi marginale que lors du débat sur la recomposition géographique régionale.
Certains restent exclusivement centrées sur les impératifs sécuritaires qui concerneraient les transports (Auvergne-Rhône-Alpes, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte-d’Azur) ou se limitent à des revendications financières vis-à-vis de la SNCF (Normandie).
D’autres rappellent l’importance des transports (Corse), voire convoquent des «États généraux ferroviaires» (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées) et même appellent à une «révolution» (Île-de-France)*.
Nombre d’entre elles proposent tout de même diverses réalisations pour le mandat à venir. Schéma de mobilité et diffusion régionale de la grande vitesse (Bretagne), ouverture de nouvelles lignes TER (Centre), et même affirmation d'une volonté de devenir une «Région du rail» (Nord-Pas-de-Calais – Picardie). Sans oublier les «lourds investissements» visant l’unité ferroviaire régionale (Alsace - Champagne-Ardenne-Lorraine).
*Après ses 700 rames, Valérie Pécresse annonce un «Plan 1000 bus» pour la Grande Couronne.