Passée inaperçue en pleine trêve estivale, la proposition de Jean-François Macaire, président de la région Poitou-Charentes, concernant le barreau LGV Limoges-Poitiers ne plaît pas du tout à son homologue du Limousin, Gérard Vandenbroucke.
Le feuilleton du barreau LGV Limoges-Poitiers continue. Dans un entretien accordé début août au site aqui.fr, Jean-François Macaire, président de la région Poitou-Charentes, estime que Limoges doit être reliée à la LGV Sud Europe Atlantique (SEA) "non pas en créant une infrastructure évaluée à plus de deux milliards d’euros avec aucun amortissement envisagé", mais avec "un barreau ferroviaire en vitesse classique de 220km/heure sur une partie de l’axe TER Poitiers-Limoges, de façon à shunter la partie la plus sinueuse de la voie actuelle".
Bis repetita ?
Une prise de position qui n’a pas manqué d’agacer Gérard Vandenbroucke, président de la région Aquitaine. "Que Jean-François Macaire pense qu'il y a d'autres solutions, pourquoi pas, mais je ne souhaite pas qu'on recommence une énième fois à reposer les mêmes problèmes. Demain c'est la grande région qui décidera". Plus pragmatique, le maire de Limoges, Emile-Roger Lombertie, s'est contenté d'un tweet: "Si lui aussi nous abandonne."
Un projet inutile ?
Le projet de barreau LGV Limoges-Poitiers est très contesté par certains élus limousins qui craignent qu’il implique une dégradation des dessertes POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) concernant l'ensemble de la population régionale. De plus, il a été jugé inutile et dispendieux par la Cour des Comptes ainsi que par les rapports Duron et Mobilité 21, et n'a pas été retenu au titre du Mécanisme pour l'interconnexion en l'Europe (MIE).