Nouvelle enquête sur le harcèlement sexiste dans les transports
Focus sur les modes routiers. La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) vient de lancer la deuxième édition de son enquête sur le harcèlement sexiste. Pas moins de 2000 réponses ont été enregistrées dans les trois premiers jours. Disponible sur internet, ce nouveau questionnaire est orienté vers le transport routier de voyageurs. Bus ou cars urbains et interurbains, services librement organisés, mais aussi taxis et VTC font l’objet d’investigations spécifiques. « Nous avons également souhaité mettre le focus sur les pôles d’échanges multimodaux et leurs accès, les correspondances, les parkings, qui comportent des cheminements souvent anxiogènes », précise Christiane Dupart, présidente de l’AUT des Hauts-de-France et membre du Bureau de la Fnaut en charge de ce sujet. La synthèse des deux premières enquêtes donnera lieu à une étude qui devrait être présentée à la rentrée 2017. La Fnaut suit l’application du plan présenté par le gouvernement il y a deux ans, en mobilisant le réseau des AUT locales. « Il s’agit d’une évolution sociétale qui dépasse le cadre du transport en commun, remarque Christiane Dupart. Cela demande du temps et du volontarisme, mais les résultats seront bénéfiques à l’ensemble de la population. »
Marches exploratoires. L’an passé, l’enquête avait contribué à sensibiliser le grand public sur les dispositifs d’alerte, encore assez mal connus, à commencer par le numéro d’alerte 3117 mis en place par la SNCF. La prochaine étape consiste à valoriser la prévention, grâce notamment aux visites de terrain, dites marches exploratoires, menées sur plusieurs réseaux, dont Lyon et Toulouse en début d’année. A la suite de ces visites, un diagnostic et des préconisations sont adressés à la collectivité locale et aux transporteurs. Cette « démarche commune inaugure une co-construction pérenne, au service d’un dispositif de lutte efficace contre toute forme de harcèlement ou d’agression », ont déclaré Julie Escudier, conseillère déléguée à l’Egalité Femmes-Hommes à la Ville de Toulouse, et Jean-Michel Lattes, président du réseau de transports Tisséo. Une campagne de sensibilisation a d’ailleurs été lancée mi avril dans la Ville rose.
Sandrine Garnier