La ligne à grande vitesse Limoges-Poitiers ne fait pas partie des projets qui devraient bénéficier d’un financement dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE).
Nouveau revers pour la LGV Limoges-Poitiers qui ne figure pas dans la liste des projets retenus au titre du MIE (Mécanisme pour l'interconnexion en l'Europe). Cette liste publiée hier, lundi 29 juin, et qui concerne le premier appel à propositions, va permettre d'attribuer 13,1 milliards d'euros à 276 projets, essentiellement concernant le réseau central RTE-T et des projets transfrontaliers.
Mais rien pour le barreau LGV Limoges-Poitiers alors que, sur les 42 millions d’euros de la première phase d'étude, les promoteurs du projet tablaient sur une contribution de l'Union européenne de 20 millions d’euros. Par ailleurs, malgré les avis successifs très défavorables de la Cour des Comptes, des rapports Duron et Mobilité 21, Le Président de la République avait déclaré lors de signature du contrat de plan Etat-Région - qui mobilise 29,4 millions d’euros (18,9 millions d’euros de l'Etat, 10,5 millions d’euros du Limousin) pour la LGV - que le barreau se ferait si l'Europe y participait financièrement.
De nombreux recours à "purger"
Le député européen Jean-Paul Denanot, ancien président du conseil régional du Limousin et fervent supporter du projet, ne renonce pourtant pas. "Seule une partie des 250 millions d’euros a été distribuée. Il en reste environ 210. Un nouvel appel à projet est donc lancé avec effet rétroactif, c'est-à-dire que les études pourront commencer avant". Mais le projet, auquel est opposée une grande partie de la population limousine, fait l'objet de nombreux recours. "Purger ces recours est une priorité", reconnaît Jean-Paul Denanot.