L'association Urgence Ligne Polt, qui œuvre à la modernisation de l'axe ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, a présenté le 6 avril à La Souterraine (Creuse) son nouveau mémorandum.
Celui-ci marque, selon Jean-Claude Sandrier, député du Cher et président de l'association, une nouvelle étape essentielle. "Le ministre des Transports s'est engagé à inscrire la ligne au schéma national des infrastructures de transport, à lui faire bénéficier d'un schéma directeur de modernisation, et à y faire circuler du nouveau matériel, en l'occurrence d'anciennes rames TGV Sud-est rénovées. Avec ce nouveau mémorandum, nous proposons un phasage de la modernisation de l'axe afin de démontrer qu'avec un budget très raisonnable, les temps de parcours peuvent être améliorés rapidement".
Dans le document, la démonstration s'appuie sur le temps de parcours entre Limoges et Paris. Un choix qui ne doit rien au hasard puisque l'avenir du Polt et des territoires qu'il dessert - "quatre régions, 32 départements, sept grandes agglomérations, soit cinq millions de personnes", insiste le député - est menacé par le projet de barreau LGV Limoges-Poitiers. Selon le mémorandum, le temps de parcours pourrait passé à deux heures trente en trois ans (trois heures actuellement) grâce à des travaux simples sur l'infrastructure et le "nouveau" matériel, à deux heures vingt à une échéance de cinq ans avec de nouveaux travaux sur la voie. Et à deux heures en cas de raccordement au POCL (Paris-Orléans-Clermont-Lyon). Une manière de démontrer sans le citer l'inutilité et le cout disproportionné du barreau LGV Limoges-Poitiers.