New York veut mettre Uber au pas
Etude d'impact. La ville de New York a gelé début août pour un an les nouvelles licences pour les VTC et imposé un salaire minimum pour les chauffeurs, deux mesures inédites aux Etats-Unis. Cette suspension des nouveaux permis accordés aux VTC vise à donner le temps à l'autorité new-yorkaise de supervision des véhicules avec chauffeur (TLC) de réaliser une étude d'impact suite au développement de cette activité, aussi bien du point de vue social qu'environnemental. Uber et les autres opérateurs de VTC avaient bataillé contre ces mesures, en tentant de mobiliser leurs utilisateurs.
Salaire minimum. Le salaire minimum, dont le montant reste à déterminer par la TLC, devrait s’établir autour de 17,22 dollars de l’heure. Il correspond au salaire minimum qui entrera en vigueur fin 2018 dans l'Etat de New York, soit 15 dollars, augmenté d'une somme destinée à couvrir les frais des chauffeurs. Aujourd’hui, 85% des chauffeurs de VTC gagnent moins que ce salaire horaire, selon la TLC. En 2010, avant l'installation d'Uber l'année suivante, la ville comptait environ 37 000 VTC et quelque 13 500 taxis. L'an dernier, le nombre de taxis, fixé par la TLC, n'avait pas changé, mais les VTC, eux avaient plus que doublé, passant à plus de 83 000. Le sud de Manhattan est désormais confronté à une densité de trafic inédite, augmentant les embouteillages et la pollution.