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Nathalie Leclerc, Intermodes : «La Suisse est un exemple en Europe»

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Le 22 novembre, le Club européen des Villes et des Régions Intermodales, créé par Intermodes, était en voyage d’études à Genève. Entretien avec Nathalie Leclerc, directrice associée d'Intermodes.

Le Club européen des Villes et des Régions Intermodales, créé par Intermodes, le congrès consacré à l’intermodalité, était en voyage d’études à Genève le 22 novembre 2012. Le but de ce déplacement ? Découvrir le projet de liaison tranfrontalière Ceva, qui reliera la ville Française d'Annemasse à la ville suisse en 2017.  Dans une interview accordée à Bus & Car, Nathalie Leclerc, directrice associée d'Intermodes, revient sur cette journée riche en exemples de bonnes pratiques en matière de mobilité durable. 


En quoi consiste les journées d'étude créées par Intermodes ?




Avec ces journées d’étude, notre volonté est de sélectionner des villes modèles au niveau de l’organisation des transports publics en Europe, et d’en présenter les caractéristiques à nos participants. L’idée de lancer ces moments d’échange est née d’un voyage organisé à Bruxelles autour de la question de l’accessibilité dans les transports. Face au succès rencontré, nous avons décidé de proposer un voyage à Londres en 2011, ayant pour sujet l’organisation des transports pour les Jeux Olympiques. Dans la capitale britannique, nous avons pointé du doigt une situation qui était décriée. Avant les Jeux, l’opinion était très négative, face aux coûts par exemple, et sur les travaux réalisés. De même, les journalistes avaient parié sur le chaos au niveau des transports londoniens. Pourtant tout s’est très bien passé.  Cette année, le voyage a eu lieu dans la ville de Genève le 22 novembre. Nous avons eu 40 participants dont 20 représentants de collectivités européennes et 20 représentants d'entreprises du secteur de transport de voyageurs. Ce fut une belle réussite, car nous n’attendions que vingt personnes. De surcroît, les participants étaient ravis. Les intervenants connaissaient parfaitement le sujet, ce qui a donné des interventions riches.


Considérez-vous Genève comme un modèle à suivre au niveau du transport public ?


Oui, car il y a une vraie intermodalité transfrontalière à Genève. D’une manière générale, la Suisse est un exemple européen à suivre au niveau de l’organisation de ses transports publics. Par exemple, dans les hôtels, on délivre aux touristes des titres de transport leur permettant de circuler dans la ville où ils se trouvent, en même temps que leurs pass d’accès à leur chambre. Il y a une véritable culture du transport urbain. 



La journée d’étude à Genève s’est beaucoup concentrée sur la présentation du projet CEVA, ce projet de RER qui reliera Annemasse (France) à Genève en 2017. Qu'en avez-vous retiré ?





En effet, le CEVA [acronyme de « Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse », ndlr] était la ligne directrice du voyage d’étude. Nous avons visité le chantier gigantesque qui tient compte de l’urbanisme genevois. Nous avons suivi en bus tout le trajet du futur RER. Egalement, nous avons visité les lieux de cette future colonne vertébrale de tous les transports de la ville (aussi du côté français) . Au delà de ça, les participants ont également visité la nouvelle ligne de tramway qui dessert le CERN. Nous avons aussi vu les quatre projets de tramways prévus pour l’horizon 2020 qui vont compléter l’offre de transport.


Pourquoi avoir choisit d’axer principalement sur le Ceva ? 



 

Cette liaison de 13 kilomètres va permettre de relier tous les modes de transport, tant du côté français que Suisse. Il sera plus facile d’emprunter les bus, tramway… En clair, le CEVA est le chaînon manquant à l’intermodalité des villes qui seront concernées par le projet. De plus, ce projet s'inscrit dans une réflexion qui prévoit l'augmentation de la population à l'horizon 2030. L’arrivée du CEVA va permettre de booster l’économie de tout un bassin d'un million de personnes. Il sera notamment profitable aux Français qui travaillent en Suisse, mais aussi aux étudiants, et même aux personnes qui souhaitent juste faire leurs courses. Ce qui est intéressant également, c’est que le projet est un bel exemple de concertation transfrontalière. Au total, sept entités se sont concertées1 pour mettre au point un projet qu’elles jugeaient nécessaire. Le montant du projet a lui aussi été divisé entre les deux pays : du côté suisse, 1,567 millions de francs ont été investis et 244 millions d’euros du côté français.




Envisagez-vous d’organiser une autre journée d’étude en 2013 ?


Oui, nous prévoyons déjà de partir à Oslo en Norvège, pour faire découvrir aux prochains participants la qualité de l’intermodalité dans la ville nordique (avec notamment la billettique intégrée). Avant cela, nous organiserons le 6 février prochain notre congrès annuel Intermodes qui se tiendra comme chaque année, à Bruxelles. Cette rencontre devrait également être riche, puisqu’elle aura pour sujet l’intermodalité pour encourager le report modal.

 

 

1  La République et Canton de Genève, Vaud, de la Région Rhône-Alpes, les gestionnaires et exploitants ferroviaires CFF, Réseau Ferré de France et SNCF le canton de Vaud la SNCF les CFF RFF et Transféris.

Auteur

  • Shahinez Benabed
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