A Nantes, il n’y a pas que des violences de "casseurs" contre les policiers. Loin du centre-ville, dans des quartiers HLM, des jets de pierre récurrents contre les bus et les trams, pendant les vacances scolaires, ont poussé les transports communs à ne plus y entrer.
Cette "grève" a été décidée le 30 octobre dernier pour les passages en soirée. D’abord dans le quartier de Bellevue, quand après avoir déjà essuyé des "caillassages", tous les soirs, depuis le début des vacances, le tramway a vu une de ses vitres brisée.
Deux jours auparavant, en soirée, un conducteur avait été blessé à l’œil et un pavé avait atterri sur une poussette. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la même décision a été prise pour le quartier de Malakoff, où des bus cette fois, ont été pris pour cible, là aussi le soir, depuis le début des vacances.
Vendredi encore, des bus ont été visés en après-midi, vers 17h alors que le détournement de deux lignes de bus, dessiné pour continuer de desservir le quartier mais en le contournant, ne devait prendre effet qu’à 19h.
Le maire de Nantes, Johanna Rolland, a demandé au préfet que "des mesures propres à sécuriser les zones à risques soient prises dans les plus brefs délais et notamment que des moyens supplémentaires soient alloués". Autrement dit des policiers en plus. En même temps, elle a rappelé que "la présence des services publics dans tous les quartiers constituait une de ses priorités". Le calme étant revenu depuis samedi dernier, la Semitan, la société des transports nantais a indiqué hier matin "ne pas maintenir le dispositif. Ni déviations, ni coupures".