En devenant la gare "Porte d’Auvergne" de la future LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon (POCL), la petite ville de Moulins (Allier) passerait du "XIXe au XXIIe siècle", se réjouit-on dans les services de la communauté d’Agglomération moulinoise.
De nombreux TGV transiteraient ainsi chaque jour dans cette petite ville de 20 000 habitants. La LGV offrirait une image de modernité et d’accessibilité à nulle autre pareille pour les investisseurs. Les élus espèrent donc vivement que ce scénario, actuellement étudié par Réseau ferré Français (RFF), se réalisera pour améliorer l’attractivité et la compétitivité d’un territoire qui souffre de l’isolement.
Dans les colonnes du quotidien régional La Montagne, Pierre-André Périssol, le maire UMP de Moulins, estime que les récents travaux de rénovation de cette gare, devenue "un véritable pôle intermodal" lui vaut d’être "prête aujourd’hui à accueillir les TGV et demain, de devenir une gare d’interconnexions, située en Auvergne et dans l’Allier. Tout le monde sait bien que les gares en rase campagne, ça ne marche pas "!
Si d’aventure, le projet était retenu par RFF, il placerait Moulins à quarante-cinq minutes de Lyon et à soixante quinze minutes de Paris. Mieux, avec l’interconnexion entre les branches du réseau LGV, Moulins pourrait se retrouver vers 2030 sur la ligne Paris-Turin. "L’agglomération disposerait alors d’un positionnement stratégique", se réjouit Pierre-André Périssol. Lequel n’aurait plus rien à voir avec la place actuelle de la petite gare de Moulins-sur-Allier, qui dessert les trains Intercités, les TER d’Auvergne, et quelques grandes villes du Centre et de l’Ouest, telles que Tours, Angers, Nantes ou Dijon.