L’idée d’un périmètre de transport métropolitain (PTM) fait son chemin. Après Aix-Marseille, une future métropole pour laquelle le Sénat a adopté le principe d’un PTM, une seconde étape s’ouvre avec le dépôt, par le député EELV, F-M Lambert d’un amendement généralisant la notion à toutes les métropoles – celles que l’on appelle les "métropoles de droit commun" parce qu’elles ne sont pas soumises à un statut spécifique.
En matière de métropole, un statut spécifique existe aujourd'hui pour Marseille et Lyon, deux métropoles qui par leur importance et leur étendue, doivent disposer des compétences différentes. C’est une organisation territoriale diversifiée qui se met en place, dans le cadre du volet 1 de la réforme de l’action publique, dans l’attente du volet 3 qui traitera des transports en novembre. De même avec le PTM, qui offre l’avantage d’une organisation du travail diversifiée en transports, là où le périmètre de transports urbains est apparu inadapté à la création de ce nouveau territoire de compétences qu’est la métropole (1).
La métropolisation
Ce phénomène est défini par François Ascher, "comme la poursuite de la concentration des richesses humaines et matérielles dans les agglomérations les plus importantes. C’est un processus avéré dans tous les pays développés, même s’il prend des formes diverses qui tiennent aux spécificités régionales et nationales(2)". Et il n’y a pas de croissance des métropoles sans croissance des moyens de transport…
A cet égard, ce qui se joue à Marseille peut être illustré par le projet de l’actuelle régie des transports de Marseille (aujourd’hui compétente sur Marseille Provence Méditerranée) : la création d’une filiale pour la gestion du réseau de La Ciotat. Ce n’est certes pas parce que Transdev ne pouvait pas se porter candidate pour la gestion du réseau de transport de La Ciotat, que le projet de filiale est né, alors que c’était plutôt du réseau d’Aubagne dont il s’agissait (3).
C’est une vraie stratégie que met en place la RTM en se positionnant sur le réseau d’autobus ciotadens, géré jusqu’alors en délégation de service public. La reprise du réseau, qui ne pourra pas se faire en attribution directe car la régie seule bénéficie de cette dérogation aux règles de la concurrence, se fera sur les bases sociales du réseau actuel (et non celles des agents de la RTM, plus avantageux).