Dans son discours de politique générale du 8 avril devant l'Assemblée Nationale, le Premier ministre Manuel Valls a - entre autres - donné quelques pistes claires concernant la réforme territoriale.
Sans présumer de sa capacité à faire accepter ses propositions, ne serait-ce qu'au sein de son parti, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé très clairement sa volonté de réduire de moitié le nombre des régions (soit la suppression de 11 d'entre elles) au 1er janvier 2017.
Une nouvelle carte intercommunale, fondée sur les “bassins de vie”, également évoquée par le Premier ministre, sera proposée dès le 1er juin 2018. Enfin, Manuel Valls a proposé de supprimer la clause de compétence générale, afin que “les compétences des régions et des département seront spécifiques et exclusives”.
Plus lointaine, la suppression des conseils départementaux est envisagée d'ici 2021, il est vrai que cette évolution réclamerait une modification de la Constitution, et nécessitera pédagodie et dialogue avec les élus locaux concernés.
Par ailleurs, il a confirmé que les collectivités territoriales devront contribuer à hauteur de dix milliards d'euros à l'engagement du gouvernement de procéder à 50 milliards d'euros d'économie.
Ce projet représenterait une réforme drastique - mais déjà préconisée dans plusieurs rapports - du fameux millefeuille territorial. Une réforme qu'il sera certainement plus facile à entamer aujourd'hui, puisque c'est désormais l'opposition qui est en passe de prendre la main dans bon nombre de départements et de régions...
Les levées de boucliers ont cependant déjà commencé, Claudy Lebreton, président de l'Association des Départements de France, s'est déjà dit "abasourdi" dans un communiqué.