Les promoteurs de la nouvelle ligne Lyon-Turin attendent une décision irréversible du sommet franco-italien qui doit se tenir à Lyon, en décembre prochain.
Franck Riboud, patron de Danone et par ailleurs président de "La Transalpine", comité pour la liaison transalpine, qui regroupe 80 membres public et privé, a tenu un conseil d’administration extraordinaire avec son homologue italien "Transpadana", le 13 septembre dernier, au siège du conseil régional de Rhône-Alpes. Histoire de saisir l’opportunité, juste avant le prochain sommet franco-iltalien qui doit se tenir à Lyon à une date qui, pour l’heure, n’est pas encore connue.
A son issue, et s’appuyant sur l’accord signé par les deux pays, il demande à procéder, dès que possible, à sa ratification et de le mettre en œuvre d’ici l’été 2013. Il appelle aussi à utiliser pleinement le financement européen déjà disponible afin de poursuivre les chantiers préparatoires en Italie et en France, en lançant rapidement la nouvelle phase de percement du tunnel. Il demande que le budget et le contenu du "Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe", qui prévoit notamment le financement de 40% des sections transfrontalières et la mise en œuvre de "projet bonds", soient maintenus sur le cadre financier 2014-2020.
Enfin, il appelle les ministres et la Commission intergouvernementale à finaliser l’accord définitif de réalisation du tunnel de base afin qu’il puisse être signé dès l’approbation du nouveau cadre financier de l’Union européenne, en 2013.
Une mobilisation qui tend à positionner la question du tunnel Lyon-Turin (pour lequel 800 millions d’euros ont déjà été engagés) au cœur du sommet de décembre prochain. "Le Lyon-Turin, c’est maintenant !", a même paraphrasé Jean-Jack Queyranne, président de Rhône-Alpes. Auquel cas, le calendrier prévoirait le démarrage des travaux avant la fin de l’année prochaine pour une ouverture de l’ouvrage à l’exploitation en 2023.