Les autorités organisatrices et les institutions mises en concurrence par la navette privée Go Airport entre l’agglomération lyonnaise et l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, ont finalement obtenu gain de cause, non pas par décision administrative mais par la liquidation judiciaire de la société Go Airport.
Go Airport avait débuté ses services de navettes routières entre l’agglomération lyonnaise et l’aéroport de Lyon Saint Exupéry le 1er décembre 2013. Une initiative d’un ancien collaborateur de Rhônexpress et ancien taxi, Richard Villeret, qui avait eu tout le loisir de mesurer auprès de la clientèle l’impact de la tarification du tramway Rhônexpress. Ce service assure les liaisons entre les gares de Lyon Part Dieu et de Saint Exupéry en moins de 30 minutes pour 13 euros l’aller simple et 23 euros l’aller et retour.
Go Airport, avec ses deux véhicules Renault Trafic de huit places, se positionnait sur la station de tramway TCL la plus proche (Meyzieu) du site aéroportuaire pour y récupérer sa clientèle, ce qui irritait fortement Bernard Rivalta, ex-président du Sytral. Et il proposait ses tarifs à 7,5 euros l’aller simple et 14 euros l’aller et retour, pour des services toutes les quarante minutes, de 5h40 à 23h30, du lundi au vendredi.
L’expérience n’aura duré qu’à peine plus d’un an. Le Tribunal de Commerce de Lyon, vient en effet de prononcer la liquidation judiciaire de Go Airport. Richard Villeret dénonce sur sa page Facebook "les nombreuses pressions et les nombreux contrôles abusifs de police qu’il a du affronter".
Il évoque aussi la mise en place par le conseil général du Rhône d’une nouvelle ligne au tarif de deux euros, qui aurait plombé son service. Richard Villeret estimait qu’il y avait de la place pour tout le monde, tablant notamment sur une progression de la fréquentation de l’aéroport de Lyon Saint Exupéry, de 15 à 20 % sur les quatre prochaines années, alors que le trafic de celui-ci s’est affiché dans le rouge en 2014.