Sur la base du volontariat, 230 agents volontaires de tous les services de Keolis vont se relayer ce 4 février aux heures de pointe pour accompagner la mission des contrôleurs sur le réseau de transport public.
Exploitant d’environ 90 réseaux urbains, Keolis avait déjà expérimenté ce système, à Nîmes, par exemple. Mais, c’est une première sur un réseau de cette ampleur. Sur une fréquentation d’environ 1,4 million de voyageurs au quotidien, le taux de fraude est estimé sur l’ensemble du réseau lyonnais entre 11 et 12 %. S’il n’est que de 6,5 % sur le réseau du métro, il grimpe au-delà des 13 % sur les autobus ou tramways. Ce qui représente un manque à gagner global évalué à un niveau supérieur à dix millions d’euros par an.
C’est pour cela que Keolis vient de mettre en place ce dispositif appelé à se renouveler ultérieurement et destiné à faire respecter les règles. Les 230 volontaires interviennent, sur leur temps de travail, à travers les trois plages horaires de pointe : de 7 h 30 à 9 h 30, de 11 h 45 à 13 h 45 et de 16 h 30 à 18 h 30. Par tandems, vêtus d’une chasuble siglée TCL, ils sont présents à toutes les entrées de la ligne B du métro, choisie en ce lundi 4 février. Et ils sont chargés d’inciter les usagers à l’achat des titres à leur validation, en collaboration avec les contrôleurs qui, eux sont assermentés.
"Nous avons du refuser des candidatures", reconnaît Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon. Une action, dont le premier objectif est la lutte contre la fraude, permet aussi aux salariés des services administratifs de connaître la vie du réseau au quotidien, in situ. C’est pour cela que Keolis Lyon, après avoir tiré un bilan de l’opération, va la reconduire ultérieurement. "Trois ou quatre journées par an me semble un bon rythme", précise-t-il.
Embauche d’une vingtaine de contrôleurs
Une lutte contre la fraude qui va bientôt trouver d’autres renforts du côté du personnel spécialisé cette fois. L’embauche d’une vingtaine de contrôleurs est programmée pour ce premier trimestre, et portera leurs nombre à 235, au total sur le réseau lyonnais. Chaque année, ils dressent plus de 200 000 amendes.