La première rame entièrement rénovée de la ligne D du métro lyonnais a été livrée ce matin, 10 juillet, à l’exploitation commerciale depuis la station Gare de Vénissieux. L’ensemble des 36 rames affectées à cette ligne subira ce même lifting complet qui s’échelonnera jusqu’au milieu de l’année 2018.
Il s’agit d’une opération complexe qui intervient à mi-vie de ce matériel roulant censé durer une cinquantaine d’années. Or, la ligne D du métro lyonnais date du début des années 90, et compte un parc de 36 rames, dont 29 en exploitation.
L’ensemble de ces révisions représente un investissement de près de 30 millions d’euros. Sur ce montant, 23 millions d’euros concernent les caisses elles-mêmes, confiées à leur constructeur, la société CAF, cinq millions d’euros pour ce qui est de la révision des bogies, confiée à Keolis, et 1,6 million d’euros en aménagements divers confiés à Systra.
En 1990, cette ligne D du métro lyonnais était la première en France a profiter d’un automatisme intégral. Exploitée aujourd’hui avec des rames de deux voitures (on peut envisager d’en utiliser jusqu’à quatre), elles peuvent transporter jusqu’à 325 voyageurs, avec un espacement entre les trains d'une minute et 40 secondes.
Aujourd’hui, elle est devenue la première ligne en terme de fréquentation, avec 80 millions de voyageurs par an, un chiffre à comparer avec les 440 millions qu’enregistre annuellement l’ensemble du réseau TCL, géré par le Sytral et exploité par Keolis.
Au passage, ces nouvelles rames vont en profiter pour adopter la nouvelle couleur blanche du réseau lyonnais. Les rames d’origine de la ligne D sont encore décorées de la couleur orange, qui était celle choisie pour le métro lyonnais à ses débuts dans l’agglomération, à la fin des années 70.