Au cours de sa dernière réunion du 30 janvier, le Comité Syndical du Sytral a chiffré à 400 millions d’euros HT, sa vision du métro lyonnais à l’horizon 2020-2025, ignorant complètement à la fois les projets de Gérard Collomb (PS) que ceux de Michel Havard (UMP).
L’objectif actuel majeur du Sytral est de renforcer les capacités actuelles, afin de répondre aux augmentations de fréquentation prévisionnelle. En 2011, le réseau TCL enregistrait 260 millions de voyages annuellement, il est aujourd'hui de 450 millions. L’accroissement de la fréquentation est estimé supérieur à 30 % uniquement dans le métro, à l’horizon 2020-2025.
Sont donc envisagés l’achat de nouvelles rames, en cas de prolongement de la ligne B depuis Gare d’Oullins jusqu’aux hôpitaux Sud, et le développement progressif du pilotage automatique sur l’ensemble des lignes. Toujours sur la ligne B, le passage d’un pilotage avec conducteur à une automatisation intégrale devra se faire en maintenant l’exploitation durant la phase de transition.
La décision d’engager ces opérations appartiendra au prochain plan de mandat du Sytral, au-delà de la fin 2014. Toutefois, afin de tenir le planning présenté, il convient de passer dès maintenant des marchés d’études anticipés et de maîtrise d’œuvre, à précisé Bernard Rivalta, son président. Le budget de l’opération couvrant la première phase jusqu’en 2020 s’élève à 263 millions d’euros HT, alors que le planning total, jusqu’en 2025 se situe aux alentours de 400 millions d’euros HT.
Des promesses électorales au-delà du budget
Mais les deux principaux candidats ont d’autres ambitions. C’est Michel Havard qui a dégainé le premier en proposant une liaison en métro entre les gares de Saint-Paul et de Part-Dieu, soit un investissement d'environ 400 millions d’euros, un projet qui a été jugé particulièrement sous-estimé par l’actuelle majorité. Et Gérard Collomb, maire sortant, vient d’annoncer le 3 février un tracé partant, lui, de la station Vieux Lyon et allant vers l’ouest lyonnais, relié au tram-train aujourd’hui en panne. Un projet qui pourrait, pour certains, s’élever autour des 800 millions d’euros. Avec pour point commun : le fait que les deux projets concernent le cinquième arrondissement, jugé stratégique lors de la prochaine consultation.