Lyon : la desserte TCL du Grand Stade démarre par une grève
Certes, ce n'est pas nouveau. Toute inauguration d'une nouvelle relation en transport en commun se doit de débuter, comme il se doit dans le réseau lyonnais, par un jour de grève. Mais l'inauguration de la desserte du nouveau Grand Stade de Lyon, qui va être livrée en même temps que l'installation sportive à l'occasion du match inaugural de ce samedi 9 janvier, présente des caractéristiques originales par rapport aux précédentes.
Lancé par le syndicat CGT-UGICT (qui revendique 34 % des effectifs), rejoint par FO, le mouvement reprend les classiques du genre : revendication salariales, conditions de travail... Mais le mot d'ordre y associe cependant de nouvelles motivations : "le Grand Stade est une enceinte sportive privée et ce sont des énormes moyens déployés par le service public pour l'alimenter".
Effectivement, le Grand Stade de Lyon est atypique, puisque jusqu'alors, ce type d'équipement reposait en France sur des investissements publics. Et précisément, ici, ce sont près de 450 millions d'euros qui auront été investis par OL Group, propriétaire des lieux. L'investissement public, limité aux accès, y compris la bretelle de tramway, longue de 600 mètres, n'excède pas les 40 millions d'euros. Pour faire monter un peu plus la pression, les syndicats avancent que "les jours de match ou d'événements (là où le service TCL sera activé, Ndlr), l'offre de service sur les autres lignes du réseau sera amoindrie". Une façon de dire que l'intérêt public est sacrifié au profit de l'intérêt privé ! Et aussi une façon de pointer du doigt l'un des points sensibles de ce site de l'est lyonnais : son accessibilité. Le stade de Gerland, d'une capacité de 40 000 personnes était desservi par le métro, celui de Décines, d'une capacité de 60 000 personnes, ne l'est que par tramway...