Le dernier week-end de mai, alors que la circulation urbaine lyonnaise était asphyxiée par la fermeture du tunnel sous Fourvière pour cause de travaux, la Métropole a fêté les dix ans de la première expérimentation industrielle du vélo en libre service. Une initiative qui a fait tache d’huile à travers le monde depuis.
Même si c’est La Rochelle qui détient la date originale du système de vélo en libre service, dès 1974, c’est bien à Lyon que l’initiative prise avec l’industriel Jean-Claude Decaux, a pris de l’ampleur et effectivement trouvé sa clientèle, voire même inventé un nouveau système de mobilité urbaine, à partir de 2005.
Depuis, on ne compte plus les développements de ce système : Barcelone, Paris, Montpellier, Nantes, Montréal, Strasbourg, Lille, Marseille… Aujourd’hui, même les villes moyennes françaises se dotent d’un tel service. A Lyon, dix ans après, l’heure est au constat.
Aujourd’hui, le parc de Vélo’v compte 4000 vélos en libre service. Le nombre d’abonnés est passé de 17 000, la première année, à 60 300, au jour du dixième anniversaire, c’est-à-dire le 19 mai dernier. Le phénomène a largement contribué à populariser l’utilisation du vélo en ville.
Depuis 2005, date de lancement du Vélo’v, elle a ainsi été multipliée par trois dans l’agglomération. On note également que 93 % des utilisations durent moins de trente minutes, 4 % entre trente minutes et une heure, 2 % entre une heure et une heure trente et 1 % au-delà… ce qui prouve le caractère complémentaire et non substitutif aux transports en commun.
Gratuité lors des pics de pollution
C’est pour cela que les autorités métropolitaines ont décidé d’accroître encore les facilités. Il a été décidé d’accorder la gratuité lors des pics de pollution. Les utilisateurs disposeront d’une heure de gratuité, au lieu des trente minutes habituelles, lorsque le dispositif d’alerte d’un pic de pollution sera observé par la Préfecture.