Lyon demande le déclassement des autoroutes A6 et A7
Le conseil municipal de Lyon, qui s'est réuni le 14 mars dernier, a adopté à l'unanimité, le principe du déclassement des autoroutes A6 et A7, dans la traversée de l'agglomération. Est concerné l'itinéraire nord-sud, depuis Ecully jusqu'à Pierre Bénite, en passant par Lyon, La Mulatière et Oullins, dans les deux sens. Le 21 mars, un large consensus s'est exprimé sur ces bases, à l'occasion d'un conseil de la Métropole. Un groupe de travail comprenant les maires des communes concernées et les présidents des groupes politiques doit être constitué dans les quinze jours, afin de construire une position commune.
Cette demande de déclassement autoroutier n'est pas nouvelle. Elle vise principalement le tunnel sous Fourvière, construit dans les années 70, et qui a toujours fait débat, amenant au cœur de Lyon des flux massifs de véhicules, internationaux, nationaux et locaux. Mais il prend au fil du temps davantage de pertinence. Aujourd'hui, ce sont 44 000 véhicules qui traversent chaque jour l'agglomération lyonnaise sans s'y arrêter. Certes, il existe bien un itinéraire de contournement, par l'Est, mais il est payant !
C'est bien pour remédier à cette situation que l'Etat porte le projet de réalisation d'un grand contournement autoroutier de Lyon. Les études en cours, financées à 50 % par l'Etat et à 50 % par la Métropole, portent sur deux hypothèses : soit un tracé neuf par l'Ouest, soit par l'Est, en s'appuyant sur l'existant, qui dessert notamment l'aéroport et la gare Sain Exupéry, et en le prolongeant vers le sud.
Et il faudra aussi prendre en compte l'arrivée de 27 000 véhicules supplémentaires par jour, le chiffre prévu si la construction de l'A45, entre Lyon et Saint-Etienne se confirme. "Les autoroutes A6 et A 7 qui passent sous le tunnel de Fourvière, en plein centre-ville, sont un véritable scandale urbanistique et écologique", rappelle Gérard Collomb, "quelques semaines après l'accord conclu, fin 2015, à Paris, dans le cadre de la Cop 21".