La commission mixte composée du conseil général du Rhône et de la Communauté urbaine du Grand Lyon s’est prononcée, hier après-midi, en faveur de la poursuite du projet de "l’Anneau des Sciences".
"Un seul vote négatif et une seule abstention, c’est un vote consensuel", a résumé Gérard Collomb, président de la Communauté urbaine du Grand Lyon, maître d’ouvrage avec le conseil général du Rhône de ce projet. Un vote qui intervient après les avis rendus par la Commission particulière du débat public (CPDP), qui avait demandé un prolongement du débat public jusqu’au 5 avril dernier. Le Projet d’"Anneau des Sciences" qui comprend la réalisation d’une infrastructure de près de 15 km, dont 80 % enterrée, est toutefois soumis au respect des engagements de l’Etat, en ce qui concerne le contournement autoroutier de Lyon. Quelques divergences sont apparues sur les solutions à mettre en œuvre pour résoudre les dysfonctionnements du trafic actuels, et fournir les équipements nécessaires à l’augmentation de la population de 150 000 habitants attendue. Certains souhaitent des solutions mettant en œuvre uniquement des transports collectifs, d’autres, dont le Grand Lyon et le Département du Rhône défendent une solution multimodale et globale combinant réalisation d’une infrastructure nouvelle et un programme de transports en commun ambitieux.
66% favorables à la solution multimodale
Selon l’analyse effectuée d’après les avis émis sur internet 66 % sont favorables à la solution multimodale défendue par les deux collectivités locales, 21 % se prononcent pour la création d’une nouvelle infrastructure sans proposer de solution particulière, et 13 % sont en faveur d’une solution de transport en commun, sans infrastructure routière. Quoi qu’il en sera, Michel Mercier, vice-président du conseil général du Rhône, et Gérard Collomb ont bien précisé que ce projet ne verrait le jour que sous réserve de la décision de l’Etat. Il est notamment question de la réalisation du contournement autoroutier lyonnais et de la déqualification des autoroutes A6 et A7 sur le territoire urbain, qui crée "une situation insupportable dans le centre-ville". "Des discussions devraient aboutir à des prises de position gouvernementale d’ici la fin de l’année, pour une décision de fond prise l’année prochaine", estime Gérard Collomb. Dans ces conditions, après avoir défini les modalités de financement, de tarification… les travaux de "l’Anneau des Sciences" pourraient démarrer à l’horizon 2020.