D’un coût de 96 millions d’euros, portant sur le renouvellement de 78 km de voie ferrée, le chantier de la liaison Lyon-Ambérieu-Genève est l’un des plus importants de Réseau ferré de France (RFF) de l’année. Il vient de démarrer, et devrait s'achever au 21 septembre.
Même si l’essentiel des travaux, qui concerne la pose de 158 km de rails et de 125 000 traverses neuves en béton, s’effectuera de nuit, les trafics seront impactés de façon plus ou moins importante, selon la période. Cette portion de ligne concerne quotidiennement 33 TGV depuis Paris et l’Allemagne jusque vers les Alpes, l’Italie et la Suisse, environ 115 TER, sans compter une centaine de trains de fret nationaux et internationaux.
"Les TER sont empruntés entre Lyon et Ambérieu par 5 000 personnes, 8000 entre Lyon et Genève, au quotidien", estime Laurence Eymieu, directrice régionale SNCF Rhône-Alpes. Selon les lieux et les périodes, des services routiers par autocars de substitution, affrétés par la SNCF, seront mis en place, et des allongements de temps de parcours sont à prévoir. En outre, entre Bellegarde et Genève, ligne historique qui date de 1858, seront réalisées la conversion de 1500 volts à 25 000 volts de l’électrification de la ligne, ainsi que la modernisation de la signalisation.
Ces aménagements, d’un coût de 69 millions d’euros seront supportés à hauteur de cinq millions par les Chemins de Fer Fédéraux Suisses. Avec, dans le même temps, un changement de "block", ils permettront une diminution de l’espacement des trains de douze à cinq minutes. "Ce qui aura pour conséquence, dès la livraison de ces travaux, de diminuer les temps de trajet des TGV Paris-Genève, et de faire tomber leur durée en dessous de la barre symbolique des trois heures", selon Anne Lambusson, directrice régionale RFF Rhône-Alpes Auvergne. Une évolution qui correspond au souhait d'Alain Barbey, directeur général de Lyria.