L'UTP souligne le climat concurrentiel de l'urbain
Près d'un tiers des réseaux urbains soumis à appel d'offres ont changé d'exploitant depuis 2005 a calculé l'UTP (Union des Transports Publics) dans son étude annuelle sur l'évolution du marché, à télécharger (PDF) sur le site de l'UTP. De quoi démontrer "sans conteste que le transport public urbain est un marché concurrentiel" estime l'organisation professionnelle dans un communiqué. Sur une période de 10 ans, 46 réseaux ont ainsi changé d'opérateur sur un total de 169 appels d'offres d'après les chiffres relevés par l'UTP auprès de 155 réseaux adhérents à l'UTP (hors Ile-de-France).
Mais cette moyenne de 27% de taux de changement masque des variations très marquées selon les années, comme le montre le graphique ci-dessous, et bien entendu, selon le nombre d'appels d'offres conduits. Ainsi, pour la seule année 2015, 7 procédures d'appels d'offres ont été lancées et une seule a débouché sur une changement d'opérateur (Sète), soit un taux de renouvellement de 86%. A l'inverse, l'année 2014 a vu davantage de changements d'opérateur (57%) mais beaucoup moins que l'année 2008-2009 où seuls 1/3 des réseaux ont été maintenus.
Autre élément mis en avant par l'UTP pour évaluer le caractère concurrentiel du marché du transport urbain en France, celui des changements de mode de gestion. "Depuis 2005, 13 réseaux ont ainsi changé de mode de gestion" explique l'UTP. Au total, 12 réseaux sont ainsi passés d'une Délégation de Service Public (DSP) à une gestion directe (Aurillac, Belfort, Clermont-Ferrand, Dax, Douai, Maubeuge, Nice, Périgueux, Saumur, Saint-Brieuc, Thionville, Toulouse) et un seul réseau a fait le chemin inverse pour adopter la DSP (Saint-Malo).