C’est à Lyon que l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) et le Groupement des autorités responsables de transport (GART) viennent de démarrer, aujourd’hui, leur tour de France qui doit se terminer à Bordeaux, en novembre 2013.
Un "roadshow" destiné à élaborer des recommandations pour encourager le report modal et rééquilibrer l’économie du transport public, au moment où les financements risquent de se tarir sous l’effet de la conjoncture économique. Les deux institutions rencontreront les autorités organisatrices et les exploitants, à chacune des huit étapes. Après Lyon, elles feront étape à Lille, Toulouse, Nice, Strasbourg, Nantes, Orléans et Bordeaux. "Malgré la conjoncture, la demande de transport public est en augmentation, mais en raison de la crise, les moyens de l’assurer risquent d’être stagnant, voire en diminution", résume Guy Le Bras, directeur général du GART. Pour illustrer ces dires, les deux structures observent que, sur l’année 2011, les TER, les transports en commun et interurbains ont progressé de 6%. Au niveau des ressources, celles liées au versement transport (VT), limité à 2% de la masse salariale (2,6% à Paris), ne sont pas certaines d’être reconduites, compte tenu de la situation de l’emploi. Il représente pourtant le tiers du total. Les recettes de la billetterie, qui assure le deuxième tiers des revenus, sont elles aussi menacées par les efforts tarifaires menés par les exploitants afin de rendre le transport attractif. Quant au troisième tiers, assuré par les collectivités locales, la tendance est également à la restriction budgétaire. C’est pour cela que le GART et l’UTP vont proposer, tout au long de ce périple, toute une série de recommandations : l’expérimentation dans les agglomérations de plus de 400 000 habitants des péages (par cordon, par zone, par axe), la reconquête de la voirie, l’affectation aux collectivités territoriales des recettes de stationnement et des amendes, etc.… Tout en sachant que, pour continuer le report modal de la voiture individuelle vers les transports collectifs, fer de lance de leur engagement, il faut augmenter l’offre de 50 % pour gagner 10 % de part de marché. L’UTP et le GART ont prévu de rencontrer une soixantaine d’interlocuteurs lors chacune de leurs étapes.