Lors d’un point presse qui s’est tenu à Paris le 24 janvier dernier, l’UNSA Cheminots a décidé d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur les enjeux du secteur. Parmi eux : le volet social dont la consolidation constitue, à leurs yeux, un préalable aux besoins de la nation.
« Au vu des échéances tant européennes que franco-françaises, nous considérons que 2012 sera une année charnière pour le monde ferroviaire », a prévenu Marc Baucher, secrétaire général de l’UNSA Cheminots lors d’un point presse organisé au siège de l’organisation à Paris le 24 janvier 2012. « Nous avons déjà noué contact avec plusieurs candidats et prévoyons de leur adresser un courrier dès cette semaine », poursuit-il. Une lettre dans laquelle les prétendants à l’Elysée seront confrontés à une série de questions sur la création de lignes nouvelles, l’exploitation et la maintenance du réseau existant, la politique de libéralisation ferroviaire européenne, les ressources financières accordées aux Régions mais aussi à l’avenir du gérant d’infrastructures (GI) ou la pérennisation du modèle social des cheminots.
Une source d’inspiration critiquée
Dressant un premier bilan des conclusions des Assises du ferroviaire qui se sont achevées le 15 décembre 2011, le syndicat n’a pas manqué d’égratigner certaines propositions. « La possibilité de parvenir à rapprocher rapidement les positions de Réseau ferré de France et de la SNCF est plus qu’incertaine… Contrairement à l’aéronautique, la commission propose un repli franco-français. L’avenir de la filière fait l’objet de menaces réelles », estime le syndicat.
L’opportunité sociale
Au chapitre social, la question du double statut évoqué lors des Assises ne semble pas convaincre les syndicalistes qui craignent une disparité de salaire entre les collaborateurs sous statut SNCF et ceux sous statut privé. « Nous préconisons un corps social homogène à l’ensemble des travailleurs du secteur sur la base de la réglementation SNCF en vigueur », explique l’organisation. Une proposition qui a déjà trouvé un écho favorable :« cette harmonisation est une opportunité pour RFF dont 80% des effectifs dépend du droit privé », précise l’un des représentants de l’UNSA Cheminots RFF.