Hier, 16 décembre, la Commission européenne a adopté "Shift2Rail", un nouveau partenariat public-privé (PPP) doté d'un milliard d'euros pour le financement des projets de recherches et d'innovations ferroviaires. Objectif : capter davantage de voyageurs dans les trains européens.
"Le rail figure parmi les moyens de transport les plus efficaces et les plus respectueux du climat. Or, actuellement, il ne transporte qu'environ 10 % des marchandises et 6 % des voyageurs par an en Europe", a regretté la Commission européenne (CE) dans un communiqué publié hier, 16 décembre. Pour inverser cette tendance, Bruxelles a donc décidé de créer "Shift2Rail", un partenariat public-privé (PPP) destiné à favoriser l’investissement dans l’innovation ferroviaire.
Huit industriels engagés
Doté d’un budget initial d’un milliard d’euros, la Commission triple ainsi ses investissements consacrés à la recherche et à l'innovation du secteur, qui atteint 450 millions d'euros pour la période 2014-2020 contre 155 millions d'euros jusque-là. "Ce montant sera complété par 470 millions d'euros provenant du secteur ferroviaire. Les gains nets de cette approche de collaboration à long terme donneront un grand coup d'accélérateur à l'innovation dans le secteur ferroviaire par rapport au mécanisme antérieur de cofinancement de projets individuels", prévoit la Commission européenne. A ce jour, les équipementiers Alstom, Ansaldo STS, Bombardier, Siemens, Thales et CAF, ainsi que les gestionnaires d'infrastructures Trafikverket et Network Rail, ont décidé de rejoindre ce PPP à hauteur de 30 millions d'euros chacun. Parmi les retombées attendues des travaux qui seront menés dans le cadre de ce partenariat : une réduction pouvant atteindre 50 % des coûts du cycle de vie des transports ferroviaires, une augmentation globale de la capacité et une amélioration de la fiabilité de 50 %. "L'innovation dans ce secteur est d'autant plus importante qu'elle est porteuse d'emplois", ont aussi relevé Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédéric Cuvillier, ministre des Transports et Thierry Repentin, ministre chargé des Affaires Européennes, à l’issue de cette annonce.