Sortie vainqueur des dernières élections départementales en Loir-et-Cher, la majorité UDI-UMP-Divers droite, emmenée par l’ancien ministre de la ville Maurice Leroy, a annoncé que le transport scolaire resterait gratuit pour les 21000 enfants du département au moins jusqu’en 2017, date à laquelle la région devrait prendre en main cette compétence.
"Rien ne change pour l'année scolaire 2015-2016. Les 23 millions nécessaires ont été budgétés", promet Maurice Leroy, le président UDI du Loir-et-Cher. Ce dernier a sanctuarisé l’enveloppe dévolue au transport scolaire afin que ce service demeure gratuit pour toutes les familles, quand d’autres départements ont du changer de stratégie, réclamant aux ménages une participation financière.
Il n’envisage guère de revenir sur le principe : "C’est un choix politique assumé, qui fait consensus. Nous sommes un département rural, ce serait insoutenable de faire subir une nouvelle contribution financière aux familles", jure l’ancien ministre de la ville. Depuis quelques années, une participation "symbolique" est néanmoins réclamée aux familles pour financer les frais de dossier et "responsabiliser les parents et les enfants". Les cartes perdues ne sont pas non plus renouvelables sans frais.
Pour le Loir-et-Cher - le seul des six départements de la région Centre-Val-de-Loire à offrir la gratuité totale pour le transport scolaire - le coût du service représente, dit-il, "2100 euros par enfant" (moyenne intégrant la prise en charge des élèves handicapés), soit un budget global de 23 millions d’euros.
Qu’en sera-t-il à partir de 2017, une fois la réforme territoriale en place ? A quelle collectivité sera attribuée la compétence du transport scolaire ? En première lecture du projet de loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), le Sénat avait supprimé le transfert de cette compétence du département à la région avant que l'Assemblée nationale ne rétablisse ce texte sous la pression de certains élus. Parmi lesquels, Maurice Leroy, qui n'en fait pas mystère : "Il serait sage que les départements continuent à s’occuper du transport scolaire. Dans ce domaine, la proximité est essentielle", attend-il.