Hier, 30 juillet, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, a rencontré des autocaristes à Bercy. Son ambition : créer 200 lignes d’ici fin 2016, dont une cinquantaine avant la fin de cette année.
Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, a précisé hier, 30 juillet, ses ambitions devant les entreprises de transport par autocar à Bercy. La loi pour la croissance, adoptée par le Parlement le 10 juillet dernier, devrait permettre "d’ouvrir une cinquantaine de lignes d’ici la fin de l’année", selon le ministre, et près de 200 lignes avant fin 2016.
Un marché attendu
En priorité, Emmanuel Macron compte booster les liaisons qui ne sont pas directement desservies par le réseau ferroviaire. Le ministre mise également sur le développement de "services de nuit, notamment depuis Marseille et Paris", et sur la création "d’arrêts intermédiaires" dans les villes de taille moyenne (Bayonne, Besançon, Montpellier, Limoges, Orléans, Brive, ou Poitiers) et dans les aéroports. Ces services devront être "accessibles à tous les budgets", a-t-il insisté.
Lors de cette grand-messe à Bercy, le ministère a planté ses aspirations en terme d’emploi. Au cours des dix-huit prochains mois, l’ouverture des lignes longue nationales longue distance devraient créer 2000 à 3000 emplois directs, auxquels "s’ajoutera l’activité induite sur le tourisme et le commerce local", précise le gouvernement, avant de rappeler que France Stratégie avait évalué "le potentiel de l’ouverture du marché à 22 000 emplois dans les secteur du transport routier à horizon 2025".
Zones de flou
Certains chantiers restent toutefois en suspens. Dans les prochains mois, le ministère s’attaquera à la question des gares routières, dont l’aménagement et l’exploitation restent à préciser, ainsi qu’à la formation, et notamment "la reconversion des conducteurs routiers de marchandises".
Enfin, le gouvernement souhaite travailler sur la régulation du marché des constructeurs, en veillant à ce que les entreprises étrangères puissent créer une concurrence équilibrée. Côté véhicules, la norme Euro VI sera obligatoire pour tous à compter du 31 décembre 2017. D’ici là, la norme Euro V au minimum est tolérée pour les autocars - et autobus – intervenant dans le cadre de l’ouverture du marché.