Trois organismes du rail ont uni leur voix, hier, 4 décembre, pour dénoncer une situation alarmante dans le secteur ferroviaire en France.
La Fédération des industries ferroviaires (FIF), la Fédération des industries mécaniques (FIM), dont plus de 10% des activités seraient liées au secteur ferroviaire, et le Comité stratégique de la filière ferroviaire, qui représente notamment l’ingénierie mise à mal par l’incertitude sur les projets de LGV et de modernisation du réseau, tenaient une conférence de pesse conjointe, le 4 décembre à La Défense (Paris).
Les institutions ont invité l’état à "des mesures d’urgence" face aux dangers qui menaceraient la filière ferroviaire française, arguant que "les deux conditions nécessaires pour avoir une filière ferroviaire forte […] ne sont plus réunies aujourd’hui". A savoir : un système ferroviaire "globalement performant" et un "marché national solide [qui puisse servir de] vitrine pour l’exportation".
"Occasion manquée"
La réforme ferroviaire apparaît comme une "occasion manquée", car elle serait focalisée davantage sur la gouvernance que sur l’économie du secteur, tandis que les plans de charge de l’industrie ferroviaire ne seront plus assurés dès 2015. Résultat : "Pas moins de dix à 15 000 emplois risquent de disparaître et cinq sites industriels majeurs sont menacés".
Les trois organisations appelaient donc "à des mesures d’urgence. En particulier à la levée des options sur les marchés TER en cours [Regiolis et Regio 2N, ndlr], à des prises de décisions sur les TET et à la mise en œuvre du troisième Appel à projets TCSP".