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L'inaccessible objectif de 2015

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L’échéance pour la mise en accessibilité étant fixée à 2015, le rapport de la sénatrice Campion oscille entre le rappel du respect de cette date – tout report ne serait pas apprécié par les associations concernées – et la nécessité d’adopter des dérogations afin de desserrer la contrainte. Explications sur un grand écart...

Ainsi, Marie-Prost Coletta, déléguée interministérielle à l’accessibilité vient-elle de préciser que "le comité interministériel du handicap affichera un programme fin juin 2013 pour gérer l’après 2015". Une façon de reconnaître que le délai ne pourra pas être respecté, sans pourtant le dire.

L’objectif fixé par la loi, une cité idéale où chacun peut se déplacer et accéder aux services et aux prestations dont il a besoin, perdure, en dépit des obstacles insurmontables que présente la réalité.

C’est évident pour le bâti, si une impossibilité technique – en transports, les établissements recevant du public - ou le caractère historique du bâtiment s’y oppose. C’est également le cas pour les services, dans la mesure où de plus en plus de départements affichent leur volonté de mettre en place des services de substitution, en lieu et place d’une accessibilité généralisée.

Par exemple, le département de la Haute Savoie, qui après un diagnostic fin, a décidé de mettre en accessibilité des lignes régulières mais non pas ses services scolaires, dans la mesure où des services de transport à la demande étaient déjà mis en place, ces services répondant bien aux attentes des intéressés, les enfants et leur famille.
 

Prise de conscience tardive
 

La prise de conscience des difficultés est tardive, entend-on. Ce qui est tardif, c’est indéniablement le fait d’assumer le retard, puisque des retards, d’emblée, étaient à prévoir. Car l’accessibilité exige un diagnostic fin, couvrant l’ensemble des handicaps : déficience moteur, mentale, auditive et visuelle. C’est une question complexe, comme peuvent en témoigner ces arrêts d’autocar dont le cheminement n’a pas été rendu accessible mais uniquement le point d’arrêt en lui-même, avec bien souvent un poteau indicateur des horaires inutilisable pour les aveugles...

Les véhicules peuvent être accessibles, mais ils ne peuvent pas toujours être empruntés de bout à en bout par les personnes à mobilité réduite (PMR). Sans compter que dans le cas des régions, par exemple, ces dernières ont mis en place des services dans le prolongement d’ACCESS plus, le service de la SNCF pour le train, étendu à l’autocar TER.

Mais ce service prévoit un système de réservation : à défaut de pouvoir être obligatoire, il peut être conseillé de prévenir si on veut prendre l’autocar, au risque de ne pouvoir monter à bord car il n’y a qu’une seule place disponible…

Tout est simple, sauf une vraie politique d’accessibilité.

Auteur

  • La Rédaction
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