L’Ile-de-France va acheter ses bus elle-même
450 véhicules sur 3 ans. Dans le cadre du plan baptisé Grand Paris des bus, qui porte à la fois sur la restructuration du réseau, le renfort de d’offre, et l’accélération de la transition énergétique, le conseil du Syndicat des transports d’Ile-de-France a décidé d’acheter lui-même du matériel roulant, en passant par la Centrale d’achat du transport public (CATP). Jusqu’ici, la région confiait ce soin aux opérateurs, sans contrôler les coûts réels. De plus, les opérateurs imputaient au Stif un taux d’emprunt moyen à 3,5%, alors que le Stif peut emprunter à un taux bien inférieur. Enfin, les cahiers des charges des véhicules sont différents selon les opérateurs, ce qui induit des différences de qualité de service en fonction des territoires. Un premier lot de 450 bus de 12 m devrait donc être commandé via la CATP.
Mesures de polluants. D’autre part, le Stif va engager des mesures de polluants rejetés en conditions réelles d’exploitation (oxydes d’azote, monoxyde de carbone, et microparticules) sur des bus Euro 6 et plus anciens. Dans cette perspective, une convention doit être signée avec Airparif, qui dispose d’un appareil de mesures homologué par le TUV, bureau de contrôle et de certification à dimension européenne. Les trois principaux opérateurs franciliens RATP, Transdev, Keolis seront associés à la mise en œuvre de ces tests, dont les premiers résultats devraient être connus avant mi 2018. Enfin, un groupe de travail avec les associations d’usagers va être mis en place au sujet du confort climatique à bord des bus. Jusqu’à maintenant, la réfrigération ne concerne que les lignes de cars, les TZen (BHNS franciliens), et les navettes aéroport.
Sandrine Garnier