Hier, mardi 7 juillet, à Paris, les partenaires du Comité de pilotage du projet de ligne nouvelle Paris-Normandie ont fait le point du projet. Etat, Ile-de-France et les régions normandes (qui seront réunies le 1er janvier 2016) ont signé un budget d’études de 98 millions d'euros.
La ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) est en quelque sorte le dernier acte de lancement d’un projet à réaliser en coordination avec le prolongement du RER E de Paris Saint-Lazare à Mantes. Le tronc commun des flux est toutefois réorientés selon de nouveaux tracés, puisque si la LNPN reprend les voies existantes jusqu’à Nanterre pour continuer en tunnel vers Mantes via Conflans, le RER E sera tracé en tunnel d’Haussmann-Saint-Lazare jusqu’à Nanterre.
Au-delà de Mantes, et de cette section parcourable à 200 km/h, la LNPN serait - d’ici 2030 et pour un coût de 5,3 milliards d'euros - une ligne rapide de type nouveau, cette fois apte à accepter des vitesses de 250 km/h jusqu’à Evreux. Ce tronçon serait suivi d’un parcours sur la ligne existante jusqu’à une gare nouvelle rouennaise créée sur la rive gauche afin de délester la gare actuelle trop encaissée (photo), puis d’un tunnel sous-fluvial et d’une section parcourable à 250 km/h jusqu’à Yvetot.
L'ensemble de ces aménagements permettrait des relations Paris-Rouen en une heure, contre 1h15 aujourd’hui. En attendant 2030, et 1,7 milliard d'euros en sus, pour une ligne nouvelle "en Y" Evreux Rouen/Bernay (Caen) qui profiterait des sections existantes parcourables à 200 km/h vers Caen. Une seconde étape mettant Rouen à 45 minutes de Paris et à moins d’une heure de Caen…