Dans le cadre du conseil des Ministres du 21 mars, Thierry Mariani, ministre des Transports, a finalement présenté le texte en faveur des lignes d’intérêt national par autocar.
Rouleront, rouleront pas ? Les autocars vont-ils être mesure d’assurer des lignes routières nationales ? Après avoir annoncé le 29 février dernier, le report de la présentation du projet de loi en conseil des Ministres, Thierry Mariani, ministre des Transports, est finalement revenu à la charge lors du conseil du 21 mars dernier. A l’occasion du dernier congrès de la Fédération nationale du transport de voyageurs (FNTV), il avait assuré que : "notre objectif est de soumettre ce projet au Parlement aussi vite que possible, l'autorisation des lignes d'autocars express est l'un de nos dossiers prioritaires". Si la priorité a finalement pris plus de temps que prévu, il est difficile de reprocher au ministre un manque d’implication sur le sujet.
Passage express au Parlement ?
Il reste désormais à savoir ce qu’il adviendra du projet de loi dans le court délai avant la fin de la législature. Nul doute que Thierry Mariani espère avoir le temps de soumettre le texte au vote des deux chambres lors de la prochaine session parlementaire. Quoi qu’il en soit, les opérateurs sont tous ou presque sur la ligne de départ, qu’il s’agisse de la SNCF avec son projet Speed, de Keolis, dont le président du directoire, Michel Bleitrach, assurait récemment avoir "identifié plusieurs lignes que nous pourrions exploiter en risques et périls" ou encore de Veolia-Trandev qui ne manquera pas de s’appuyer sur Eurolines. Les PME suivent également de près ce dossier, notamment le groupement Réunir.
Anticiper la prochaine législature
Réagissant à cette annonce, la FNTV se félicite d’un texte qui "clarifie la situation juridique des services de transports routiers mis en place par certaines régions, et qui étend la possibilité pour les opérateurs de mettre en œuvre, sans conventionnement, des services routiers de voyageurs d'intérêt national". Pour la suite, elle estime "qu'il faudra renouveler les efforts lors de la nouvelle législature. De nombreux contacts ont été pris avec la plupart des équipes politiques afin de renouveler les arguments en faveur des services de transports routiers".