Réunis le 8 décembre dernier à Limoges pour évoquer la fusion de l'Aquitaine, du Poitou-Charentes et du Limousin, les présidents des trois régions ont adressé un courrier au Président de la république à propos du projet de la ligne à grande vitesse Limoges-Poitiers.
"La liaison des trois capitales régionales actuelles à la grande vitesse ferroviaire et au réseau européen de la grande vitesse ferroviaire constitue une réelle priorité. C'est pourquoi nous souhaitons que la décision d'utilité publique que vous aurez à prendre concernant le projet de LGV Limoges-Poitiers le soit également en tenant compte de cette dimension nouvelle région". C’est, en substance, le message qu’ont souhaité faire passer les présidents des régions Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin dans un courrier adressé au Président de la république à propos du projet de la ligne à grande vitesse (LGV) Limoges-Poitiers.
Un retournement de situation
Si les opposants à la LGV Limoges-Potiers s'interrogent sur les concessions faites par le président du conseil régional du Limousin pour que ses homologues acceptent de soutenir un projet qu'ils ne veulent pas financer, ce courrier semble être la dernière tentative officielle pour retourner une situation défavorable. En effet, le rapport Duron avait déjà classé le projet non prioritaire, tandis que la Cour des Comptes avait souligné que les prévisions de trafic avaient été nettement surestimées par les études de Réseau ferré de France (RFF) et que le Conseil d'Etat vient de qualifier de "désastreuse" sa rentabilité socio-économique, et de pointer un risque de condamnation de la ligne historique POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) et de la desserte de l'Indre, de la Creuse et du Nord de la Haute-Vienne.