La LGV Limoges-Poitiers ne fait pas partie des priorités de la Commission européenne, et ne devrait donc pas bénéficier d'un financement de sa part.
Dans un courrier adressé au maire de Châteauroux à propos du projet de LGV Limoges-Poitiers, Désirée Oen, chef de cabinet de la commissaire européenne aux Transports Violeta Bulc, indique que la Commission européenne "n’a reçu aucune proposition pour le soutien dudit projet". Et que si "le projet en question s'inscrit dans le réseau global transeuropéen du transport - RTE-T visant à relier toutes les régions d'Europe, il na toutefois pas été retenu dans le réseau principal, ni dans les Corridors RTE-T, et qu’il ne s’agit donc pas d’une priorité au niveau européen".
Ce courrier fait suite à une lettre de Gilles Averous, maire de Châteauroux et président de l'agglomération berrichonne, sur un possible financement par l'Europe du barreau LGV. En effet, en décembre dernier, les promoteurs de ce projet très contreversé avaient assuré que l’Europe participerait à hauteur de 200 millions d'euros sur un coût total estimé à 1,8 milliard d'euros.
Désirée Oen précise que "les demandes de soutien financier à un projet de transport doivent inclure une analyse coûts-bénéfices afin de montrer l'utilité du projet au point de vue socio-économique et donc sa rentabilité pour la société par rapport à son coût". De quoi renvoyer à l'avis de l’Autorité environnementale qui, en mars 2013, estimait que "la rentabilité du projet n’était pas atteinte avant cinquante ans".