A l’occasion de la première réunion du comité stratégique de la filière ferroviaire, le gouvernement a dévoilé son plan de soutien au secteur. A la clé : des investissements conséquents.
La première réunion du comité stratégique de la filière ferroviaire s’est tenue le 11 janvier dernier. A cette occasion, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, et Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche ont annoncé une série de mesures destinée à soutenir "un savoir-faire porté par plusieurs grands groupes et par un tissu d’un millier de PME représentant 21 000 emplois", explique un communiqué commun aux trois ministères. L’objectif est aussi de leur permettre de conquérir des marchés à l’export en leur donnant davantage de visibilité.
Des fonds d'épargne
Dans les faits, le premier levier d’action choisit par le gouvernement est d’ordre financier puisqu’il compte investir 400 millions d’euros pour le renouvellement des trains d’équilibre du territoire (TET) dès cette année. "Les modalités de ce renouvellement seront arrêtées au cours des prochains mois", précise le communiqué. En parallèle, des solutions de portage, notamment la mobilisation des fonds d’épargne de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), sont envisagées pour l’acquisition et le renouvellement du matériel roulant des trains express régionaux (TER). En parallèle, le gouvernement entend également soutenir les initiatives destinées à la structuration de la filière comme le fonds ferroviaire géré par le Fonds stratégique d’investissement.
Cinq à six milliards d'euros de commandes
Directement placé sous la houlette de Frédéric Cuvillier, des appels à projet seront lancés en direction des collectivités locales pour les aider à réaliser leurs projets de transports en commun en site propre. A la clé : une enveloppe de 450 millions d’euros. A cela s’ajoute la perspective de commandes potentielles pour les dix prochaines années, "dont une éventuelle commande de 40 nouvelles rames de TGV par la SNCF", pour un montant qui avoisinerait cinq à six milliards d’euros. Enfin, un appel à manifestation d’intérêt, doté de 40 millions d’euros, sera également lancé en direction des entreprises désireuses de développer des projets innovants.