L’état inquiétant des routes françaises
La moitié des chaussées dégradées. A l’occasion d’un débat organisé par le Think Tank TDIE le 19 juin, François Poupart, directeur général des Infrastructures, des Transports et de la Mer, a évoqué l’audit effectué sur les routes nationales françaises. « Si le niveau d’entretien du réseau routier national n’est pas réhaussé dans les dix ans qui viennent, la moitié des chaussées pourraient devenir impraticables, et un tiers des ponts menaceraient de s’écrouler », a-t-il déclaré. Cet audit, remis en avril à la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a été réalisé par les équipes de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, et n’a pas été rendu public.
Dette grise. Les conclusions de ces travaux avaient cependant fuité dans la presse, et la ministre s’est empressée d’annoncer un plan de sauvegarde des routes nationales visant à investir 1 milliard d’euros par an pendant 5 ans pour l’entretien et la modernisation du réseau. Le but étant de résorber la « dette grise », accumulée pendant des années, faute d'entretien. Dans son rapport annuel, l’association Routes de France rappelle qu’en 2016, un total de 15 milliards d’euros ont été investis sur l’ensemble réseau routier français, dont les deux tiers pour l’entretien et l’exploitation. A ce rythme, il faudrait 160 ans pour renouveler l’ensemble du réseau routier…
S. G.