Le 11 avril dernier, la Fédération des villes moyennes (FVM) a publié une enquête sur les enjeux de dessertes, de réseaux et d’emprises ferroviaires qui, selon elle, "restent cruciaux pour les villes moyennes et leurs agglomérations".
Dans un contexte d’ouverture progressive à la concurrence et de réorganisation des liaisons ferroviaires, la Fédération des villes moyennes (FVM) vient de publier une enquête menée auprès d’une quinzaine d’adhérents. Bonne nouvelle, elles affirment toutes se sentir directement concernées par un projet d’aménagement lié au quartier gare.
Première vitrine de la ville
Première conclusion de cette enquête : les projets évoqués par les adhérents sondés portent sur la création d’un pôle d’échange multimodal, l’aménagement de voiries et l’implantation d’activités tertiaires, la reconversion d’emprises foncières, voire la requalification globale du cœur d’agglomération. De vastes chantiers visant à reconvertir le quartier gare en "première des entrées de villes ".
Seul hic : "nos membres rencontrent des difficultés liées à la multiplicité des acteurs concernés et à des problèmes d’ordre organisationnel ou relationnel entre acteurs", souligne la FVM. Parmi les autres contraintes mentionnées par les répondants, les coûts des études réalisées par les opérateurs, ceux de reconstitution du service jugés exorbitants en particulier pour des bâtiments d'exploitation.
Un interlocuteur unique
Pour améliorer leurs "conditions de travail", les collectivités ayant participé à cette enquête revendiquent l’intérêt d’avoir un interlocuteur unique dont la présence permettrait d’accélérer les opérations de requalification, d’éviter d’avoir à gérer les contradictions entre Réseau Ferré de France (RFF) et la SNCF, ou encore de regrouper les services d'ingénierie de RFF et de Gares et connexions. Un son de cloche qui s’inscrit dans un constat partagé par l’ensemble de la sphère ferroviaire. Egalement questionnés sur le cadencement des trains mis en place le 11 décembre 2011, deux tiers des villes le jugent favorablement, même si celui-ci aboutit dans plus d’un cinquième des cas à une augmentation des temps de parcours. Cette détérioration semble concerner plus particulièrement les "lignes malades", qui font l’objet d’un plan spécifique d’investissement.